Les plantes invasives peuvent représenter une pollution du sol lors de mouvements de terre. Attention à la berce du Caucase et la renouée du Japon en Belgique.

Les terres contaminées par des plantes invasives nécessitent une gestion appropriée

La présence de plantes exotiques envahissantes lors de mouvements de terre peut être considérée comme une « pollution du sol », car certaines espèces se reproduisent aisément par dissémination de graines, de boutures ou de rhizomes dans les terres déplacées. Les terres de déblai doivent alors être traitées avant d’être réutilisées afin de limiter leur propagation.

Les régions ont d’ailleurs pris des décisions en ce sens :

  • En Région de Bruxelles-Capitale, l’apport de terres de déblai ou de granulats sur un site ne doit contenir aucune trace de plantes invasives.
  • En Région wallonne, lorsque des espèces invasives sont détectées sur un site dont des terres doivent être évacuées, il est recommandé soit de modifier le projet, soit de prévoir des mesures spécifiques de gestion de ces terres.

Il est dès lors nécessaire de prendre en compte la présence de telles plantes sur un site soumis à une future excavation de terres.

Quel est l’impact de la présence des espèces végétales invasives ?

Les espèces invasives perturbent et nuisent à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels car l’équilibre local est rompu par manque de prédateurs naturels.

Sont considérées comme invasives, les espèces exotiques qui remplissent ces 4 critères :

  1. l’introduction ;
  2. l’acclimatation dans leur nouveau milieu ;
  3. la naturalisation qui permet à l’espèce de se reproduire ;
  4. l’expansion.

Ces critères son indépendants aux dommages que l’espèce exotique peut causer aux espèces autochtones.

Cette présence de plantes invasives sur un site qui fait l’objet d’un projet d’aménagement représente un risque important de dispersion dans l’environnement. Il faut donc éviter de déplacer les terres qu’elles contaminent et des mesures de traitement doivent être mises en œuvre avant la réutilisation de celles-ci.

Privilégier un traitement précoce

L’éradication de ces espèces est complexe. Une intervention dès l’apparition des premières pousses est préférable pour éviter que la situation ne s’aggrave et entraîne des coûts de traitement élevés.

Le type de gestion et de lutte contre les plantes invasives est spécifique à chaque espèce. C’est pour cela qu’un encadrement professionnel est nécessaire pour le transport et le traitement des terres colonisées par ces plantes.

La berce du Caucase et la renouée du Japon principalement ciblées

En Belgique, deux plantes invasives répandues sont principalement ciblées et exigent une vigilance accrue :

  • La berce du Caucase : une plante de taille impressionnante qui peut provoquer des brûlures sévères en raison de son pouvoir photosensibilisant. Cette plante vivace qui peut atteindre 3,5 m de haut et produit jusqu’à 10.000 graines lors de sa floraison après quelques années de croissance végétative. Les terres peuvent être contaminées par les graines et racines.
Quand les plantes invasives contaminent les terres

Berce du Caucase

  • La renouée du Japon : également appelée renouée asiatique, cette plante exotique vivace de grande taille s’enracine rapidement et envahit le terrain qu’elle occupe en quelques mois à peine. Elle empêche la pousse d’autres espèces végétales en dégageant des toxines. Cette plante affectionne les berges des cours d’eau et se reproduit par dispersion souterraine grâce à d’énormes rhizomes dans le sol qui peuvent atteindre jusqu’à plus de 10 m de longueur et jusqu’à 15 m de profondeur.
Quand les plantes invasives contaminent les terres

Renouée du Japon

Inondations et dispersion de la renouée du Japon en Wallonie

À la suite des inondations de cet été 2021 durant lesquelles de nombreux cours d’eau ont débordé, on observe une importante dispersion de l’une de ces indésirables.

Déjà fort répandue en Wallonie et considérée comme invasive depuis 2013, la renouée du Japon est occupée à coloniser les espaces verts qui ont été recouverts d’alluvions amenées dans les zones inondées. Elle prolifère désormais dans les espaces verts, parcs et jardins.

Avec une croissance de quatre à cinq centimètres par jour, elle peut rapidement atteindre 3 à 4 mètres de hauteur. Il vaut mieux les arracher dès les premières apparitions.

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